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Le tour du monde à vélo de Thomas, Ronan, Rémy et Nicolas! :::Septembre 2004 - Juin 2005 :::14 000 km
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Surface : 779 452 km²
Nombre d’habitants : 68 100 000
Capitale : Ankara
Langue : turc, kurde,
arabe, arménien,
grec
Monnaie : lire turque
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Lundi 08 Novembre 2004
La fin de l'Europe ...
A l’entrée en Turquie nous constatons encore un changement de paysage marqué. Comme si les frontières politiques étaient de réelles limites naturelles ! Nos yeux découvrent des paysages arides aux couleurs jaunes, orangées, et le vent qui vient du sud nous réchauffe. Un délice, sauf qu’à vélo on l’a dans le nez.
Les gens ici ne sont pas ordinaires, c’est certain. Extrêmement chaleureux, ils veulent tous nous parler, nous aider. Mardi, dans la maison en construction dans laquelle nous avons disposé nos matelas, nous recevons la visite des voisins qui apportent le café, des gâteaux et d’excellents beignets traditionnels. Ils ne les partagent pas avec nous, ramadan oblige. On parle avec un langage universel. Celui des gestes, des regards et des sourires. Les sujets favoris sont notre voyage, l’entrée de la Turquie en Europe, et bien sur le football ! Quand l'appel à la prière retentit, ils disparaissent subitement. Nous jetons un coup d'oeil par la fenêtre : les rues se sont vidées comme par magie, tous sont en train de manger et de faire la fête... Alors on décide d'en faire autant !
Le lendemain, après avoir chercher en vain un hébergement à Corlu, nous trouvons un parc à la sortie de la ville. En fait, un nouveau lieu de couchage est inauguré, car le beau parc est en réalité un cimetière militaire !
Arrivés à 60 km d’Istanbul dans la journée de jeudi, le trafic devient très dense et nous essayons de trouver un camion pour nous faire éviter la périphérie de la ville. Un jeune chauffeur rencontré au bord de la route nous y emmène, spontanément. Les paysages sont superbes au bord de la mer de Marmara. Pour les apercevoir, Tom et Ronan doivent soulever la bâche du camion, car ils vivent le voyage d’une façon épique, à l’arrière du camion avec les vélos ! A l’avant, pas de ceinture, mais beaucoup de coups de klaxon. Nous fermons parfois les yeux lorsque des semi-remorques lancés à vive allure nous dépassent par la droite, sur la bande d’arrêt d’urgence.
Ah, le limitateur de vitesse se fait entendre, notre chauffeur va sûrement ralentir. Non, il préfère débrancher l'appareil dans les descentes et le rebrancher dans les montées, simple question de principes... Au péage, après avoir croisé 3 ou 4 accidents et en avoir évité un de justesse, nous arrivons dans Istanbul. Nous sommes alors à 5 kilomètres de notre destination, le centre ville et le musée Sainte Sofia. Autant dire que c’est de la rigolade. Mais Tom ne l’entend pas de cette oreille et crève 2 fois en 20 minutes ! Pas le choix, il faut finir à pied. Nous trouvons finalement sans trop de difficultés l’auberge de jeunesse dans laquelle on s’apprête à passer 5 jours de « vacances », sans vélo.
Nous découvrons une ville magique, pleine de vie. En quelques mots c’est : le commerce, la religion, l’histoire et ce lieu extraordinaire, le Bosphore. Nous visitons de nombreuses et somptueuses mosquées, les marchés de rue, le grand bazaar. Ici tout se négocie, absolument tout. De l'hôtel au restaurant, en passant par les cartes postales et les taxis. Une simple vente se transforme parfois en une véritable relation de 10-15 minutes entre acheteur et vendeur. C'est le cas lors de l'achat d'une petite guitare par Thomas et Remy. Elle nous accompagnera pour le reste du voyage. Il ne faut pas avoir peur de jouer la comédie ici, c'est naturel. Remy s'exerce auprès d'un vendeur de parfums du quartier Eminonu, véritable plaque tournante de la ville : le prix passe de 15 euros l'un a 6 euros les 2 ! Autant dire que les marges sont importantes... Mais si on répond à toutes les sollicitations, ça devient invivable. Les commerçants, vendeurs de rue et restaurateurs n'hésitent pas à vous appeler de l'autre côté de la rue, ni à vous suivre sur plusieurs centaines de mètres, vantant les mérites de leurs produits et faisant eux même la négociation (les prix sont souvent divises par 2 en l'espace d'une minute, sans rien avoir à dire !)
Lundi on fait une croisière sur le Bosphore avec les parents de Ronan qui nous ont rejoint pour le week-end. On en prend encore plein la vue. Et mardi, un petit Hammam pour se détendre. Pendant le massage au gant de crin, Nico grimace et Thomas se tortille en tous sens, hilare. Il est décidément difficile de passer inaperçu.
Une dernière formalité : il faut aller chercher les visas pour la Chine le mercredi, ce qui prend presque toute la journée. Une fois de plus le temps sera passé vite, dans cette ville magnifique aux confins de l'Europe et de l'Asie, un peu polluée il faut l'avouer (Tom se fâche tout rouge quand les gens jettent leurs sacs plastiques par la fenêtre du bus !). Nous dormirons à l'aéroport avant notre départ de Jeudi, très excités à l'idée d'arriver a Bangkok pour encore plus d'exotisme. Il parait qu'il y fait 30 degrés : les cyclistes vont-ils tenir le choc ?
Et voilà ! Ca n’était finalement pas si difficile. Notre première étape est bouclée. Ces 3500km, nous sommes tout de même assez heureux de les avoir fait sans encombre. Ils ont tenu leurs promesses : des paysages, des rencontres, des aventures : beaucoup de souvenirs… Et dans les moments difficiles, qui ont été rares, vous étiez là pour nous rappeler que nous n'étions pas seuls embarqués dans cette aventure. Alors pour cela, encore merci de votre soutient.
Vos 4 cyclistes : Nico, Tom, Rony et Rémy
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Jeudi 18 Novembre 2004
Départ pour l'Asie : Istanbul - Bangkok
Après un dernier kebab, et un dernier passage sur Internet on prend un minibus qui nous emmène à l'aéroport Atatürk a 1h du matin. On se pose dans un coin de l'aéroport, on sort les duvets, matelas, etc... et on se couche vers 3h. Lendemain levé 9h30, petit déjeuné à même le carrelage puis on range nos affaires pour ensuite les empaqueter dans de grands sacs en plastique donnés par British Airways (un pour nos quatre sacoches, un autre pour les vélos que l'on ne démonte pas). Décollage pour Londres. La correspondance se fait sans problème. Après un vol de 4h puis un deuxième de 11h on arrive finalement à Bangkok.
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