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Le tour du monde à vélo de Thomas, Ronan, Rémy et Nicolas! :::Septembre 2004 - Juin 2005 :::14 000 km


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 Nous sommes ici dans la partie carnet de route - Asie - Vietnam.

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Surface : 329 566 km²
Nombre d’habitants : 81 620 000
Capitale : Hanoi
Langue : vietnamien, russe, français, chinois, anglais
Monnaie : dong
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Pour accéder au compte rendu, cliquez sur le lien correspondant : de la frontière vietnamienne à Mui Ne ou bien de Mui Ne à Hanoi ou encore de Hanoi à Mong Cai.

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Mercredi 15 Décembre 2004    voir l'album photos du Vietnam

De la frontière vietnamienne à Mui Ne

Le Mercredi 09 Décembre, après le passage du poste frontière qui est constitué de cabanes en tôle, on retrouve des paysages superbes. A l’occasion nous croisons des troupeaux entiers de buffles sur la route, c’est assez impressionnant. Nous sommes vite rassurés sur le coût de la vie dans notre nouveau pays : 2,5 euros le repas pour 4 personnes, record battu ! Le soir, le petit hôtel qui nous héberge est un véritable repère à moustiques, et tous les moyens sont bons : bombe anti-moustiques, encens, moustiquaires... On déroule même du chaterton sur toute la longueur de la pièce car le plafond en mauvais état laisse une ouverture sur l’extérieur. Nico est pris de remords vis a vis de nos amis les mosquitos : ‘T’imagine la tête que tu ferais si un géant venait scotcher la porte d’entrée de ta maison !’

Le Jeudi matin Thomas monte encore d’un ton : son pneu est à plat au réveil. Il crève pendant la nuit maintenant ! Consternation dans les rangs... On le suspecte de se lever durant notre sommeil et d’aller faire des kilomètres en plus. Faut-il lui installer un pneu en bois ? Faut-il l’abandonner ? On décide finalement de le garder. C’est son expérience qui le sauve, car avec son entraînement de champion, un changement de roue et maintenant l’affaire d’une dizaine de minutes seulement. On rallie ainsi Ho Chi Minh dans la journée (pour les connaisseurs, il faut couper la piste Ho Chi Minh). Nous voici pour trois jours dans la capitale économique du Vietnam (5 millions d’habitants). Notre premier petit plaisir : un croissant dans l’une des nombreuse boulangerie française de la ville... mmmh ! Home, sweet home...

Le passage de la France est encore bien visible ici. Mais le resto ‘en or’ que nous fréquentons est bien Vietnamien. Pour des prix ultra corrects, on mange comme des princes (notamment des pancakes vietnamiens (sortes d’omelettes) à la crevette et de succulents desserts à la noix de coco...). Il nous faut bien ça pour reprendre des forces et se préparer à la remontée du Vietnam pendant laquelle on aura parait-il le vent de face. Saigon (le nom qui est utilisé par les locaux) est une ville ‘sonore’. La musique des bars s’entend de l’autre coté de la rue, et la circulation est extrêmement dense, surtout constituée de motos. Ici les feux sont équipés d’un compte à rebours qui annonce l’apparition du feu vert. Cela donne lieu à un petit coup de folie de Remy qui se positionne devant une centaine de motos arrêtées au feu, moteurs ronflants : ‘Tout le monde est prêt ? Trois, deux, un.. partez !’ On se croirait au bol d’or.

Le Samedi Tom reconstitue les stocks de pneus et chambres à air de secours. Ensuite on visite Cholon, c’est-à-dire le quartier chinois et son marché très riche en épices et en herbes aux différentes vertus. On y trouve une fiole d’alcool local contenant un Cobra ! Oui, pendant ce voyage on veut tout essayer (enfin cette foi-ci ça risque d’être dur quand même). En fin de journée, nos mollets se détendent dans une piscine olympique de la ville, plaisir minuscule. Puis nous retournons dans le centre pour rencontrer Pierre Stéphane, un ami de Thomas expatrié depuis une dizaine d’années. On passe une très bonne soirée en sa compagnie, et il nous apprend beaucoup sur le fonctionnement du pays et de ses habitants, dont on est encore loin d’avoir percé tous les mystères.

On visite durant le week-end le musée du souvenir de guerre (du Vietnam...), le palais de la réunification, le centre ville, district 1 (Saigon et la rue Dong Khoi avec ses rues et ses grand magasins) ainsi que les quais de la rivière Saigon, tout de même nettement moins bien aménagés qu’à Phnom Penh.

On retrouve nos fidèles destriers le Lundi 13 pour une petite journée de vélo. Il faut dire que les conditions n’étaient pas réunies. Tout d’abord les sorties de ville sont généralement assez fastidieuses. Et pour Saigon ce n’est rien de le dire : 25km après avoir quitte le centre on avait encore l’impression d’être dans la ville... Ajoutez à cela un soleil de plomb, beaucoup de poussière, des klaxons à nous éclater les tympans et une petite chute lors d’un accrochage Rony-Tomy. Ces 55 km nous suffisent et on trouve un ‘hôtel karaoké’, dans lequel les motos sont autorisées à rouler dans le couloir, même après 23heures. A peine installés, Gioui (un sympathique vietnamien) rentre dans notre chambre avec 2 de ses amis, des fruits et des boissons à la main. On partage des mangues, des poires, des mandarines, du vin de banane et la fiole contenant un cobra que nous avions trouve à Saigon, le tout sur un refrain que nous entendrons toute la soirée : ‘ No matter because we are friends ’ ! Ce petit bonhomme est un vrai phénomène. Il nous emmène dans son restaurant favori, où nous mangeons comme des ogres et nous finissons la soirée en chanson à l’hôtel.

Le lendemain, réveil en trombe à 6h01 : une moto démarre dans la pièce d’à coté, puis traverse le couloir de l’hotel sur toute sa longueur au son du pot d’échappement ! Ca pétarade ! A vélo, la température est intenable, et on est bien content de s’arrêter pour notre pause déjeune dans une belle cabane en bambou qui fait restaurant. Il est 11h moins dix. On ne repartira qu’a 14h30, quand les rayons du soleil se feront moins forts. Au menu de cette longue pause : des boissons fraîches, une belote, du chicken rice (le plat quotidien) et une petite sieste dans les hamacs.

Une heure trente de vélo dans l’après-midi et 4 heures le lendemain nous permettent de rejoindre Mui Ne sans difficulté. Il faut dire que l’appel de la mer était fort et nous avons avale les kilomètres à 25 à l’heure de moyenne dans des paysages assez valonnés cette fois ci. Arrivés sur la cote, les ‘resorts’ se comptent par dizaines. On trouve une chambre a un prix raisonnable compte tenu de sa location : 15 mètres de la plage. Sous les cocotiers, le sable blanc et des vagues puissante. La mer est bleue, et surtout l’eau est chaude, un vrai bonheur après une bonne journée de vélo. On se baigne allègrement, on joue au foot dans le sable, ça fait vraiment plaisir et ça change de la bicyclette. La cote est vraiment belle, et nous allons la longer sur des centaines de kilomètres... Ca promet !

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Dimanche 19 Décembre 2004    voir l'album photos du Vietnam, 2ème partie

De Mui Ne à Hanoi

Après cette petite pause à Mui Ne, nous reprenons la route. Nous devons d'abord rejoindre la route principale que nous avions laissé pour rejoindre Mui Ne, donc on se refait les 20 Kms de collines le long du bord de mer sous le soleil et la fraîcheur d’un début de matinée. Nous traversons par alternance des villes (dont les marchés sont remplis de personnes portant les traditionnels chapeaux coniques, ajustés grâce à un ruban passant sous le menton) et des campagnes gorgées d'eau, dans lesquelles les champs de riz forment de véritables mers vertes fluo que le vent fait s'agiter (vous apprécierez la maîtrise de la métaphore). Perdus dans ces vagues, des hérons blancs pêchent dans l'eau riche en poissons des champs. On arrive en fin d'après midi à Phan Riep, port de pêcheurs en bord de mer. On se met à la recherche d'un hôtel, et la c'est la folie! Dès que l'on s'arrête quelque part, c’est l'attroupement autour de nous. Ca nous était déjà arrivé, mais pas avec autant de spectateurs!... Après d'âpres négociations nous permettant une fois de plus de développer notre art de la gestuelle, on s'engouffre dans la cours de l'hôtel/chambre d'hôte, laissant juste à l'entrée des dizaines d'enfants mais aussi d'adultes nous regardant défaire nos sacoches, puis disparaître dans la cage d'escalier. Dans la chambre, nous attendons quelques minutes (le temps de prendre une douche) que la foule se disperse, puis tentons une sortie pour faire un tour dans la ville. Nos groupies heureusement ne sont plus là. D'un quartier "normal", goudronné, nous passons à la plage en passant par des rue en sables bordées de cabanes (on ne peut pas appeler ça des maisons). On arrive vite à une plage étroite, jonchée de dizaines de petits bateaux de pêche ronds (environ 2 mètres de diamètre) à moteur, peints en bleu, rouge et jaune, remplis de fils de pêches, filets, casiers, drapeaux... En bois, la coque est imperméabilisée avec une couche de goudron. A chaque flux et reflux, les vagues ramènent d'innombrables déchets sur la rive. Partout, les gens se retournent à notre passage, ils ne doivent pas voir des occidentaux tous les jours...

Le lendemain, nous roulons sur une route parallèle à la plage (500 mètres sur notre droite). Des paysages assez désertiques. Des rochers sortent de part et d'autre du bassin sédimentaire sur lequel nous roulons. En fin de matinée, le vent se lève... On se le prendra de face toute la journée. Le Lonely Planet nous avait prévenu! On monte difficilement au dessus des 14 km/h. A midi, on s'arrête manger dans un bouiboui après en avoir cherché un pendant environ 1h30 (ça doit être la seule portion de route du Vietnam sans resto!). Y a une seule table. Notre attente est récompensée, on y mange bien, on rigole avec la famille-proprio (pendant qu’on est là, quelqu'un vient leur acheter 6 kg de riz : il le paye 20 000 dôngs= 1 euro!). Nous repartons pour une petite après-midi (on a déjà bien roulé ce matin).

Le lendemain, compte tenu du vent qui souffle du Nord vers le Sud, on décide d'aller prendre un bus à la station de bus de Phan Rang où nous sommes afin de rallier Nha Trang. Après négociation (encore et toujours, ce qui nous permet de passer de 400 000 à 120 000 dôngs pour 4) on entasse les sacs dans les soutes et les vélos sur le toit. De nouveau, on a le droit à un voyage assez folklo. Il nous faudra 2h30 pour arriver. Le bus s'arrête souvent pour prendre/déposer des gens/colis/sacs de riz... Ceux-ci voyagent d'ailleurs dans l'allée centrale.

Nous arrivons finalement. Nha Trang (ville balnéaire de 300 000 habitants) est calme, et sa plage de 6 km de long est très jolie, bordée de cocotiers. Encore peu de touristes, la saison commence à peine. On va faire un plouf, se ballade dans la ville. On décide de rester 2 jours pour profiter de ce superbe cadre.

Le lendemain on loue 2 scooters (5$ l’un), des HONDA Wave Alpha + pour les connaisseurs, 100cc. On part vers le Nord, passe devant des tours Chams (peuple qui vivait dans le coin auparavant, mais le mieux pour en savoir plus c'est d'ouvrir un bouquin d’histoire!) à la sortie de la ville. Nous arrivons à la plage de Doc Let après 1h de pétrolette. Puis nous cherchons la plage de la Jungle. En route, nous prenons un chemin au hasard sur la gauche pour donner un coup d’oeil à la plage. Nous arrêtons les moteurs, la contemplons.

Soudain, un occidental sort d’une petite maison sur notre droite. Environ 50 ans, suisse-italien, il nous invite à boire un coup chez lui (la petite maison!). Il s'occupe d'une discothèque pour les marins qui s'arrêtent au chantier naval isolé à 5 km d’ici,... nous raconte sa vie -atypique-. Le hasard des rencontres! Nous reprenons la route pour Jungle Beach, où nous arrivons finalement. En fait, il s'agit d'un seul resort avec quelques bungalows, géré par un canadien ici depuis 17 ans, marié à une vietnamienne. Nous allons vers la plage, ... Sable fin, eau chaude, derrière nous les montagnes à la végétation luxuriante rendent le paysage extraordinaire. On rentre à l'hôtel avant la tombée de la nuit. On y passe une soirée tranquille.

Le lendemain, levé à 8h30... pour prendre un bateau pour la journée qui nous emmène sur différentes îles du coin. Une trentaine de personnes... Des jeunes heureusement (on avait peur d'être avec des vieux de 50-60 ans,-oh oui à cet âge là on est déjà très vieux :-)-ça c est pour faire grimacer les parents!) de différentes nationalités. Très bonne ambiance. Premier arrêt, on sort les masques et tuba pour du snorkeling au milieu des poissons. Deuxième île, on met le feu lors du karaoké avant de manger. Troisième île, on sort les bouées pour boire un verre autour d’un bar flottant. Puis la dernière: village de pécheurs. On passe notre temps à discuter sur la plage et sur le bateau (soit en bas sur les bancs soit en haut en bronzant au soleil). On s'est tellement bien amusé que l'on décide de rester un jour de plus (vous en faites pas, on est dans les temps). Ce soir, on sort avec quelques personnes du bâteau. Entre autres une belge : Maud, une canadienne: Angie et une américaine: Lena. On passe une excellente soirée jusqu’à 2h du mat’ (et oui, tout ferme à cette heure là).

On se réveille le lendemain à 11 h et on passe la journée à la plage. Le soir, à 17h on rentre à l'hôtel pour une douche, puis on attend le bus. On entasse les vélos au fond du bus. On y passe la nuit. Arrivée le lendemain matin à Hoi An. Toute la nuit ça freine, ça accélère, coups de klaxons, on se réveille régulièrement avec mal au cou, difficile de s'allonger,... bref, pas très agréable, mais c'est le prix à payer pour effectuer l'équivalent d'une semaine de vélo en une nuit!

On arrive à 7h du mat. Le bus nous dépose devant un hotel qui nous convient. On transfert les sacs du bus à la chambre. Et on finit notre nuit. A 11h, on part visiter Hoi An. Grâce à son passé et le fait qu'elle n'ait pas été détruite pendant la guerre, c'est une ville très jolie (spécialement le quartier historique, avec des maisons de style français colonial...). Malheureusement, elle est pourrie par le tourisme. Toutes les 30 secondes, on est arrêté par quelqu’un qui veut nous vendre quelque chose. Il y a 10 ans: 1 seul hotel. Aujourd'hui, 70. Et le problème, c'est que cette industrie hôtelière n'est pas noyée dans la masse d’activité d une grande ville (comme elle l’est à Saigon ou Hanoi). Elle en devient alors oppressante.
A visiter: quelques maisons de confréries chinoises, le pont japonais, des maisons de style colonial français du XIXe siècle, d’autres d'influence chinoise. Le tout au milieu des magasins de tailleurs, de galeries d art, des vendeurs de lampions et d’objets en bois. Mais cette frénésie de vouloir vendre (surtout aux étrangers) se comprend. 1$ représente tellement! Déjà qu’une carte postale vendue dans la journée est une bonne chose! Les enfants, supervisés par des rabatteurs, sont d’ailleurs les premiers à essayer d’attendrir les touristes. Souvenirs donc mitigés de cette ville.
Nous partons le lendemain pour Hue. Beau temps, température clémente. On roule super. On passe à Da Nang. Puis on s'attaque aux montagnes entre Da Nang et Hue. Dont un col à environ 700 mètres d’altitude (inutile de vous dire qu'on part de 0 puisqu'on est au bord de la mer), 10 km de montée. Cote paysage: la vue est superbe, on surplombe la baie de Da Nang. Coté pédalage: c’est moins tranquille... Encore que... 2 écoles de style différent se confrontent. Tom et Rony choisissent la manière forte, et montent tout. Remy et moi nous accrochons à un camion montant à 10/15 km/h. Mieux avoir mal aux bras qu'aux jambes! L'un à gauche, l'autre à droite, on discute pendant toute l'ascension. Au col, on s'arrête boire un coca pour se remettre de nos émotions respectives. On bascule ensuite de l'autre coté pour une descente aussi longue. On en profite pour faire quelques images de la descente avec la grosse camera. On enfile les lacets les uns après les autres, à vive allure, et toujours bien sur en étant extrêmement vigilants et avec nos casques sur la tête! On continue la journée à un très bon train. Néanmoins, à 40 km de Hue, on se retrouve au milieu de nul part à la tombée de la nuit (on n'a pas trouvé d'hôtel dans les villes marquées sur la carte). Mais pas de panique, on arrête un des nombreux bus ralliant Hue, entassons les vélos en un temps record de 5 minutes (c'est vrai on commence à être habitués!) pour arriver une heure après à destination. Soirée tranquille sans histoire.

Le lendemain c'est le 24 décembre! Nous visitons la citadelle et la cite interdite (résidence de l'empereur jusqu en 1945). Nous faisons ensuite le tour des hôtels pour en trouver un pour le soir, pour fêter noël! Après discussion, le choix est fait de manger dans un petit resto à volonté (et sans regarder les prix) puis d’aller en boite et/ou dans un bar. Tout du long du repas, distribution des cadeaux qu'on s'était préparé auparavant: Tom nous offre chacun une toile représentant 4 cyclistes au Vietnam; Remy sportivement nous offre shorts et t-shirts de basket et de foot ainsi que des bonnets de père noël; Rony nous offre de jolis t-shirts de style vietnamien; j’offre des lunettes "Top Gun" et une paire de baguettes chacun (Il faut dire qu’on est passé maîtres dans l’art de les manier à force d’engloutir les bols de riz et de noodle!). Ensuite on va en boite où l'on ne trouve que des vietnamiens. Mais ils sont sympas et savent faire la fête! Nous finissons dans un bar, le DMZ. La soirée nous revient en tout et pour tout à 15 $ par personne!

Levé tard le jour d'après. On complète la visite de la ville en se baladant dans des endroits non encore visités. On reprend un bus de nuit pour Hanoi cette fois-ci (on vous jure c’est le dernier qu’on prend!- mais il était prévu qu’on en prenne). Les points forts du trajet en bref: la crevaison du bus à minuit et la réparation d’une demi heure qui suivit (ils n'avaient même pas de lampe torche pour le changement de roue, on leur a prêté les notre!); la noodle soup de minuit avec Rony en face du lieu de réparation dans un petit resto; le saut spectaculaire du bus en plein milieu de la nuit, ainsi que les nombreux écarts tout au long du trajet (on doit éviter de justesse un accident toutes les 1/2 heure). On arrive néanmoins en 1 morceau à destination au petit matin à 10h30. Nous nous posons à l'hotel, où l'on retrouve deux chinoises du voyage en bus. Nous passons l'après midi à visiter la vieille ville avec elles. Des rues spécialisées où chaque corporation est regroupée (rue des montres, rue de la soie, rue des ferrailleurs, rue des graveurs de pierres tombales, etc.). Les rues sont étroites et donnent une images assez européenne des années 1930 (ça c'est pas de nous c'est du Lonely Planet:-)). L’ambiance est donc différente de tout ce qu’on a vu au Vietnam jusqu'ici. Le lac dans le centre, les petites rues, les scooters (on voit peu de voitures) donnent un cote charmant. Néanmoins, nous sommes maintenant remontés assez haut dans le nord du pays et les journées se font plus fraîches, un petit pull n'est pas de trop le soir et même aujourd'hui dans la journée... Sniff... Ce soir nous passons la soirée dans un jazz club puis on rentre se coucher. Lundi 27 un grand jour! La journée est calme pour nous. Tous les musées sont fermés le lundi ici alors nous décidons de consacrer la journée à une grosse mise à jour de Noël. Donc beaucoup d'écriture, d'Internet... Et le soir c'est le grand soir. Nos parents nous offrent pour les fêtes de fin d'année un resto au Sofitel Metropole de Hanoi. S'étant occupé de la réservation hier soir, nous allons y manger ce soir. Autant vous dire que nos papilles frétillent déjà! C'est donc ici que nous vous laissons, vous aurez nos impressions sur le dîner à la prochaine mise à jour! Une chose est sure c'est que c'est la grande classe là-dedans... MERCI PAPAAAAS, MERCI MAMANNNS!

Nous espérons que vous passez de bonnes fêtes vous aussi, et vous souhaitons joyeux Noël et une bonne année 2005!

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Lundi 27 Décembre 2004    voir l'album photos du Vietnam, 3ème partie

De Hanoi à Mong Cai

Lundi 27 décembre 2004, nous fêtons les 50 ans d’un jeune papa de la bande en profitant de notre cadeau de noël, une sorte de retour aux sources, au Beaulieu, le restaurant français d’Hanoi. Nous sommes accueillis par un kir royal, bercés par quelques études de Chopin, puis passons près de 3 heures à redécouvrir les bienfaits de la gastronomie française. Foie gras, saumon, steak australien Rossini avec foie gras poêlé, plateau de fromages français… “I come from a region, and maybe you have a fromage from my region” lance Remy au serveur…maybe! Le dessert nous aide à faire couler l’imposante quantité de fromage emmagasinée! Inutile de vous préciser que ce repas fut également arrosé par du bons jus de raisin, entre autre du Sauternes et un excellent rouge chilien. Cela semble anodin, mais nous avons également redécouvert le fameux pain beurre…un délice. Voilà donc une soirée que nous n’oublierons pas, un cadeau de noël original qui ne pouvait tomber mieux alors que la saturation de riz était proche! Alors une dernière fois, merci papas, merci mamans…et bonne année 2005!

Le lendemain, nous nous levons tôt pour visiter les principaux monuments de la capitale vietnamienne. Nous commençons par le mausolée d’Ho Chi Minh, l’homme à la barbichette. Il s’agit d’un imposant bâtiment de marbre dans lequel repose le corps embaumé du ‘sauveur’ du Vietnam lors cette guerre contre les Américains. Nous effectuons donc une procession assez solennelle devant le corps de l’oncle Ho, symbole du communisme, dans une ambiance particulière. Nous filons ensuite au musée d’art pour découvrir l’histoire et l’évolution de l’art vietnamien, avant de nous rendre au temple de la littérature, dédié à Confucius et ses disciples. L’après-midi, nous assistons à un surprenant spectacle de marionnettes aquatiques, spectacle qui est également pour certains l‘occasion d’une petite sieste. Nous profitons de notre dernière soirée en ville pour sortir au Minh’s Jazz Club où nous vibrons au rythme des saxos.

Mercredi 29 décembre, nous reprenons la route pour une petite journée de 68km. Nous partons vers 10h et sortons assez facilement d’Hanoi. Cette sortie est encore marquée par des chargements originaux sur les vélos ou scooters: tantôt des bottes de paille, tantôt des cochons…ou encore des poissons rouges ou des fleurs. Nous arrivons à Sao Do, dernière ville sur la carte avant Along. Nous avons ressorti les vêtements d’hiver aujourd’hui à cause froid et du vent glacial qui nous fouette le visage. Le changement est radical, il nous a fallu ressortir du fond des sacoches les cache-cous, les gants et autres polaires, et ranger nos marcels, maillots de bain et sandales!

En regardant par la fenêtre le lendemain matin, nous voyons les arbres danser…confirmation du vent violent ce matin puisque ce début de journée est assez difficile. Ce fort vent glacial nous empêche de rouler à plus de 15km/h. Finalement, le vent tournera en fin de matinée et nous permet de filer bon plein au grand largue, jusqu’à Along où nous arrivons à 15h après 80km de vélo. Nous trouvons un petit hôtel très sympa avec, du balcon, une vue imprenable sur la baie. Nous devinons déjà dans la brume ces rochers qui semblent être plantés dans la mer. En attendant que l’électricité revienne, nous faisons une petite belote, pour ne pas perdre la main, puis partons pour une ballade en ville. La ville d’Along n’a vraiment rien d’extraordinaire en soi, puisque se succèdent les hôtels généralement bondés lors de la saison touristique.

Pour cette dernière journée de l’année 2004, nous partons pour une petite croisière en mer, afin de visiter ces îles qui forment l‘un des archipels les plus connus et les plus remarquables au monde. L’embarquement restera un moment particulier dans ce bordel phénoménal où toutes les jonques se poussent les unes les autres pour atteindre le quai! En quatre heures, nous visitons une grotte et une cave, toutes deux impressionnantes, nous arrêtons sur une barge où la “maison” repose sur des planches en bois et des bidons de polystyrène et où la famille vit des poissons et crustacés qu’elle élève. Nous continuons notre croisière à travers ces falaises impressionnantes qui se jettent dans la mer, puis rentrons au port. Le site est vraiment magique et certainement unique!

Vient enfin le début de soirée où nous nous apprêtons à fêter dignement la St Sylvestre! Après apéro dans l’hôtel, nous dînons, pour pas cher, au restaurant de l’hôtel 4 étoiles avec un buffet à volonté…humm! Nous y rencontrons un Mexicain qui habite à Hong Kong, et qui nous accompagne ensuite au Disco 2000, la discothèque d’Along où nous fêtons ce premier janvier 2005 couleur locale! Les 12 coups de minuit sonnent au rythme de la techno vietnamienne, nous avons une pensée particulière pour nos familles ainsi que pour tous nos amis, à qui nous souhaitons évidement une année pleine de succès et de bonheur.

L’année 2005 commence par une journée de repos, après la soirée arrosée d’hier, grasse mat’ et internet. Seul fait marquant de la journée, Rémy, en zappant sur la télé viet nous a vu danser sur la piste du club disco 2000!!! Nous sommes donc passés à la télé…pour nos exploits nocturnes et non pour notre aventure! (Mais pas d’inquiétude, Rony s’est levé a 5h du mat le lendemain pour filmer les infos régionales, c’est sur la caméra !).

Excellente journée du lendemain qui commence par une petit dej’, au lit pour certains ou sur la terrasse avec vue sur la baie pour d’autres, à chacun ses plaisirs! Nous prenons la route vers 9h, traversons la rivière, qui sépare le ville d’Along en deux, grâce à un bac, puis faisons 90 bornes pour atteindre la ville de Tien Yen. Nous passons d’une région industrielle et houillère à des paysages de montagnes, à travers une route qui se perd dans cette végétation luxuriante. Une journée de vélo très agréable entre montées, descentes et courbes, où nous allumons un peu. Rony, doit malheureusement se refaire une dizaine de km à reculons pour chercher des affaires qui sont tombées de son vélo…sans succès. Nous profitons de ces quelques minutes pour jouer aux billes avec des enfants. Rony déclare donc à mister stat’: 2 paires de chaussettes, 2 caleçons et un trépied. Mister stat’ qui, lors de la soirée du nouvel an, a vu disparaître un cache-cou et une polaire sans manche. Les stats démarrent fortes en 2005!! La journée suivante est calquée sur celle de la vieille, puisque nous sommes toujours dans cette jungle, si paisible malgré le ballet incessant des camions, mais toutefois beaucoup moins agréable pour certains d’entre nous. En effet, des douleurs au genou apparaissent au fur et à mesure de la journée, surtout dans les cotes. Nous arrivons à Mong Cai, ville séparée par la frontière, que nous passons le lendemain. Cette dernière journée au Vietnam est l’occasion de fêter les 5000 kilomètres au compteur! Un chiffre qui sonne bien, une étape supplémentaire! Notre dernière soirée au Vietnam ressemble à notre routine quotidienne: une belote, des pâtes dans un boui boui, un petit tour sur internet…et dodo, à quatre sur trois lits. Demain, la Chine.

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