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Le tour du monde à vélo de Thomas, Ronan, Rémy et Nicolas! :::Septembre 2004 - Juin 2005 :::14 000 km
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Surface: 110 910 km²
Nombre d’habitants : 7 350 000
Capitale : Sofia
Langue : bulgare, turc
Monnaie : lev bulgare
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Mardi 02 Novembre 2004
Traversée de la Bulgarie
L’entrée du pays est assez montagneuse. Une longue montée nous amène sur un immense plateau, puis nous descendons progressivement jusqu’aux portes de Sofia, la plus haute capitale d’Europe. Le paysage a vraiment changé : les collines, les montagnes ; tout est plus sec, moins vert, et plus caillouteux. Dans la ville, nous sommes impressionnés par les tarifs : pour 6 euros on a droit à 8 sandwichs, 4 desserts et 4 boissons !
En journée, l’activité est impressionnante. Entre bus, taxis, piétons, voitures, tramways, vélos et la multitude de petits commerces dans lesquels l’écriture est souvent en alphabet cyrilique, il est difficile de s’y retrouver. Le soir par contre, on se fait piéger et on ne trouve pas d’endroit pour manger après 22h30, tout est fermé ! On trouve finalement un Macdo, et on refait le monde (avant d'en avoir fini le tour...) sur une terrasse déserte.
Le lendemain, notre journée de repos n’est pas conforme à la tradition. La laverie qu’on nous conseille, soi-disant proche du centre ville, est en fait à pas moins de 9km. Ce petit détour ne nous permet pas de sortir des sentiers battus, mais nous voyons tout de même les principaux monuments. Même si on n'est pas les plus grands fans des visites d'eglises, on aime Nevsky, la plus grande église Orthodoxe de la ville, ou l'on fait une rencontre pas ordinaire. Une dame Bulgare qui parle bien le français et qui connaît bien Paris : "Qu'est ce qui est le plus aristocratique, Paris ou Londres ?" -Ronan : "Peut-être Paris ?" -Dame Bulgare: "Pas du tout, c'est Sofia" - Ronan : "Ah, bah si vous le dîtes..."
La nuit qui suit notre passage à Sofia est mémorable : on passe la soirée dans le petit bar de Vakarel (à 80km). 25 mètres carrés, 2 tables, de la buée sur les fenêtres et tout le monde buvant du thé à l’intérieur avec la télé en fond sonore. On se croirait dans un film des années 60. Un grand père survolté, ancien prof de français, hurle à la serveuse « tu es belle » « je t’aime » « tu veux m’épouser ? ». Mythique… Nous y passons trois heures en attendant que le patron nous emmène passer la nuit chez lui. C'est heureux car dehors il gèle à moins 5 !
Le Vendredi, nous évitons encore le froid en dormant à Monte Carlo ! C'est la traduction de 'Malo Konare', la ville où nous dormons, en Bulgarie. On a failli élire domicile dans un camion, sous la bâche. Heureusement une personne nous ouvre les portes de son salon, et aussi de son frigo pour une super soirée et une très bonne nuit. Heu, sauf pour Thomas qui ne digère pas vraiment le repas traditionnel. Le lendemain il est dur de le faire bouger. Lorsqu'on s'arrête pour s'étirer, il en profite pour faire la sieste, la tête posée sur le guidon ! Le seul homme qu'on connaisse capable de dormir sur son vélo... Il aura du mal à gravir les marches qui mènent sur une des cinq collines de Plovdiv, une très belle ville qui se trouve sur notre passage.
Le lendemain par contre, on n'y coupe pas. Après avoir cherché pendant plus de 1h30 où dormir, c'est finalement un chef de gare qui nous accueille. Ca caille dur dans l'entrepôt mitoyen au hall de gare. Comme en 57, l'année où le feu a gelé. Ce qui est drôle aussi, ce sont les premiers trains vers 5h30. Ca réveille !
Puis le Dimanche nous rencontrons Tommy. Un Allemand encore bien plus courageux que nous : il fait Cologne-Istanbul, en chaise roulante ! Nous n'en revenons pas. C'est étonnant, mais à chaque fois que nous croisons un voyageur sur la route nous sommes toujours effaré par ce qu'il fait. Et généralement c'est réciproque. En fait chacun se dit :"Whaouw, ce qu'il fait c'est génial, mais moi je ne serais jamais capable de le faire..." Ce même jour nous retrouvons aussi nos chères petites tentes. Heureusement ça commence à se réchauffer, et nous ne baptisons pas notre première nuit en tente à moins de zéro. Ce n’est pas plus mal.
Quelques heures après avoir quitté le champ dans lequel nous avons dormi, nous arrivons à la frontière. Il aura suffit de "seulement" 22h24 de vélo pour traverser cette partie de la Bulgarie, qui restera dans nos mémoires, un peu comme la Serbie, comme un pays très accueillant. Maintenant la Turquie...
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