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Le tour du monde à vélo de Thomas, Ronan, Rémy et Nicolas! :::Septembre 2004 - Juin 2005 :::14 000 km


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 Nous sommes ici dans la partie carnet de route - Océanie - Australie.

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Surface :
7 680 000 km²

Nombre d’habitants : 19 500 000
Capitale : Canberra
Langue : anglais
Monnaie :
dollar australien
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Retrouvez les différents compte rendu en provenance de l'Australie en cliquant sur l'un des liens suivants :

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<<  au revoir l'Australie, bonjour la Nouvelle-Zélande  >>
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Jeudi 24 Février 2005    voir l'album photos de l'Australie

Première étape: Melbourne - Sydney

Ca y est, nous sommes à l’autre bout du monde! Sous un soleil de plomb, nous faisons nos premiers pas, ou plutôt donnons nos premiers coups de pédale, sur cette ‘petite île’, seulement 16 fois plus grande que la France. Découverte en 1770 par le capitaine Cook, l’Australie est, nous a-t-on dit, un grand désert peuplé de surfeurs, de jolies filles, d’aborigènes, de crocodiles, de koalas et de kangourous. C’est ce que nous allons découvrir…

Notre premier réflexe est de vérifier l’état de nos fidèles destriers à la sortie des soutes. Nous les bichonnons comme la prunelle de nos yeux. Apparemment tout est en parfait état et nous pouvons nous lancer sur la piste cyclable qui mène jusqu’au centre ville. En chemin nous nous arrêtons pour demander notre route : cette première rencontre avec des locaux est prometteuse, même si nous avons quelques difficultés à les comprendre. Ils ont l’air ‘cool’ et très disponibles : ‘Goday mate, how you goin ? Wanna go to Melburne ? Take right at the first roundabit. See ya, no worries mate…’ Des qu’on a assimilé ces basiques et réussi à déchiffrer leur accent, le reste est de l’anglais, donc pas de problèmes. Les prix eux aussi sont prometteurs : environ 10 fois plus cher qu’en Asie… Pour obtenir des tarifs raisonnables il faut, d’après Remy qui a déjà vécu ici, demander le crocodile discount : ‘Give me the bloody crocodile discount, will you ?’

Après une quinzaine de kilomètres le long d’un canal bordant des zones résidentielles très calmes, nous découvrons le centre ville. Il est assez petit, et nous sommes étonnés de trouver des maisons individuelles avec jardin à seulement quelques hectomètres de celui-ci ; c’est plutôt agréable. On s’installe dans un backpacker où l’activité est intense. Les voyageurs de tous poils se retrouvent dans la ‘cuisine - cafeteria’ pour discuter et préparer leur repas à n’importe quelle heure du jour et de la nuit. Le pub du rez-de-chaussée ne désemplit pas lors des soirées karaoké, transformant nos chansons favorites en un brouhaha inaudible. Cela ne nous empêche pas de dormir jusqu'à 17 heures d’affilée la première nuit ! Ca s’explique avec le décalage horaire et la courte nuit passée dans l’avion…

Nous passons les trois jours qui suivent dans le centre ville, à le visiter d’un bout à l’autre. Ballade sur les quais, tour de tramway, visite du ‘vieux Melbourne’ où les cadres en costume côtoient les étudiants en tongs et shorts (c’est cette dernière tenue qui nous a parue plus appropriée). Nous visitons le MCG (Melbourne Criket Ground), stade olympique. Les stars sur les posters des loges sont les joueurs de rugby et de football Australien : les règles ne sont pas très claires, mais une chose est sure, il faut être costaud pour y jouer et ne pas avoir peur de se prendre des coups spectaculaires ! Enfin on retrouve Hélène, la copine de Thomas, qui arrive ici pour un stage de six mois à Melbourne ainsi que Karine qui était dans notre promo à Bordeaux. On passe avec elles une soirée à Lygon Street, le quartier Italien de Melbourne, et on se rend compte à quel point cette ville est cosmopolite : c’est apparemment la deuxième ville où il y a le plus de Grecs dans le monde après Athènes…

Le lendemain, on charge les vélos pour un court trajet direction l’appartement ‘grande classe’ d’Hélène, un peu en périphérie de la ville. Nous nous installons chez elle pour le week-end. C’est le grand confort et nous sommes à deux pas du Kings domain Sydney Mayer music ball : l’orchestre symphonique y joue en plein air et nous profitons du spectacle allongés sur l’herbe, superbe ! On se dirige plus tard vers la plage : pas de grosses vagues, car Melbourne est un peu éloignée de la côte et bordée par un bassin qui rentre dans les terres. Puis, pendant que les tourtereaux vont se promener on utilise la piscine de la résidence : un bain qui va permettre à nos petits mollets de se préparer au rythme d’enfer qui va suivre, dès lundi.

Dès les premiers coups de pédale, on se rend compte que la température a bien monté. Il fait entre 26 et 30 degrés et on attrape nos premiers petits coups de soleil (mais très légers car on s’est bien protégé !). Ici le soleil tape incroyablement fort, car il y a apparemment un trou dans la couche d’ozone au dessus de l’Australie, il faut donc être prudent et ne pas hésiter à mettre de la crème solaire très forte. On trouve en fin d’après midi un jardin pour planter les tentes. C’est un couple de jeunes (18 et 20 ans) qui viennent d’emménager dans leur première maison. Quand nous leur demandons s’il est possible de s’installer dans le jardin la réponse ne se fait pas attendre : ‘Mais bien sur, allez y, faîtes comme chez vous’. On se regarde tous les quatre : il n’est effectivement pas difficile de se sentir chez soi quand les gens sont si accueillants. Et pour notre premier jour de voyage ‘down under’ ils nous font manger du kangourou !

Le lendemain, mardi, nous attendons tranquillement la fin de la pluie dans nos tentes après une nuit d’orage. Sur la route, les paysages sont superbes. Nous apercevons de superbes perroquets roses et gris perchés dans les arbres. On croise également des voitures avec de véritables moteurs de tracteurs (jusqu'à 6 litres de cylindrée, pour les connaisseurs…). Et lorsqu’un camion fait le plein à coté de nous à une station essence, il en met 800 litres ! Pour un montant de 800 dollars, soit environ 500 euros ! Tout est grand ici, les voitures, les distances, et les Australiens qui, adeptes des fasts food, mais également de la musculation et du sport, sont taillés comme des ours. Apres cinquante kilomètres de route arrive la question fatidique du logement. Dans la première maison où nous posons la question, pour planter la tente, la réponse fait une fois de plus plaisir à entendre: ‘ Bonjour et bienvenue. Mon nom est Tim et nous avons peut être mieux à vous proposer. (Il nous montre une caravane). Dépêchez vous d’installer vos affaires car le dîner est bientôt prêt, et faîtes comme chez vous’. On se regarde une fois de plus d’un air dubitatif… c’est un film ou quoi ? En tout cas, on part sur des bases exceptionnelles au niveau de l’accueil qui nous est réservé en Australie.

Après la nuit passée dans la caravane, Tim et sa maman nous emmènent voir un réservoir d’eau qui se trouve dans la montagne à quelque kilomètres de là, dans des paysages magnifiques, ainsi que des kangourous dans un parc. La maman, professeur et écrivain, nous emmène ensuite à la radio locale pour enregistrer une interview. Excellente expérience. Enfin, lors du déjeuner, le père nous donne l’adresse d’amis qui se trouvent sur notre route et qui seraient heureux de nous accueillir pour la soirée. Il ne nous reste plus qu’à parcourir les quelques dizaines de kilomètres qui nous sépare de la maison de John, Alisson et Rebecca. Poussés par le vent on décolle à 28-30 de moyenne, et on s’installe chez eux en fin d’après midi. On passe la soirée à parler de voyage et de vélo avec Tony et John qui sont des passionnés du tour de France et des cyclistes acharnés. On part le lendemain après un excellent petit déjeuner pris en compagnie de Alisson. Nous avons deux jours pour rejoindre Bairnsdale à 170 km d’ici, car la pétillante Hélène y arrivera dans la soirée, pour passer le week-end avec son amoureux…

Comme prévu, on quitte Tom et Hélène le samedi matin après l’excellente soirée passée la veille. Pendant qu’il vont se promener au bord des lacs de la région, nous roulerons dans les collines et les forêts de l’état du Victoria, et nous retrouverons Thomas à 175 kilomètres de là, à Cann River. Mais la route ne s’avère pas si simple que l’on pensait. Car tout d’abord nous empruntons un bon nombre de chemins où notre vitesse n’est pas aussi importante que sur la route, d’autant plus qu’ils sont très vallonnés. Puis Rémy heurte le vélo de Ronan qui s’était arrêté sur le coté. Pas de mal, mais il faut réparer le porte bagage, ce qui prend une bonne demi-heure. Enfin Rémy crève plus loin sur le chemin, une des plus belles crevaisons pour l’instant, le pneu éclate littéralement. Cela nous oblige à nous arrêter avant la ville que nous avions prévu. Nous devons donc faire 100 kilomètres le lendemain, ce qui semble faisable quand les conditions sont réunies. Mais avec de telles pentes, pendant lesquelles Rémy préfère parfois pousser son vélo (‘En dessous de 8km/h, je ne pédale pas !’) c’est presque mission impossible. On doit finir l’étape de nuit. Une voiture nous double puis s’arrête sur le coté ; c’est Thomas qui s’est fait prendre en stop par un authentique Australien dans son pick-up. On arrive finalement à Cann River, extenués, mais pile à l’heure du rendez vous que nous avions fixé à 21h30. C’est un miracle de se retrouver tous les 4 ce soir tellement la journée a été dure pour nous, et tellement le stop a été un exercice très difficile pour Tom avec tout son équipement ! Enfin ce soir, c’est sur l’herbe moelleuse d’un terrain de football Australien que nous prendrons un repos bien mérité…

Pour combler le retard accumulé à Melbourne, où nous avons passé un peu plus de temps que prévu, nous décidons à l’unanimité de prendre le bus sur 300 kilomètres, ce qui nous permet également d’éviter la partie la moins intéressante du trajet, une route monotone et vallonnée, en pleine forêt, a l’extrême sud-est du pays. Nous repartons donc de Bateman’s Bay, après un petit déj' sur pilotis, pour 4 jours de vélo jusqu'à Sydney.

Nous dormons le premier soir dans le garage d’un grand père, tailleur de diamants. Au petit matin, visite de l’atelier. On peut toucher une émeraude, un diamant, et observer le polissage d’une pierre sur laquelle il travaille. Les termes techniques, le matériel et le coup de main du grand père donnent une ambiance bien particulière à cet instant. Ronan commence par une série de questions osées : ‘Combien elle vaut cette pierre là ? Et ce diamant ? Où stockez vous tous vos diamants ?’ Avant d’entrer dans le vif du sujet : ‘Vous n’auriez pas un peu de poudre de diamant ou d’émeraude, juste comme souvenir ?’ A force d’acharnement il obtient sa requête, quelques minis diamants bruts de la taille d’un grain de sable. Devant son émerveillement c’est la crise de rire : ‘Whaouh, oh la la ! Mais ça vaut combien ?’ ‘Rien, c’est seulement 0.01 carats…’

En route, nous dormons chez Adam, le copain, d’une copine, d’une fille que connaissent les parents de Nico. Autant dire qu’on ne le connaissait pas. Nous sommes très bien accueillis dans la maison qu’il loue avec des amis à lui à Wollongong. Instinctivement on se dirige vers les instruments de musique qui se trouvent dans le salon et un ‘bœuf’ se met en place. Les voisins en tremblent encore…

La sortie de Wollongong est une montée faramineuse de plus d’une heure, non stop. Heureusement que l’on est partis tôt car la route est vallonnée, il fait chaud, et Nico nous sort sa deuxième crevaison en deux jours. En fin d’après midi, du haut d’une colline, on aperçoit enfin Sydney à quelques kilomètres en contrebas, la vue est imprenable. Pas le temps de visiter pour l’instant, il nous faut trouver un logement, et la tache n’est pas aisée. Après avoir fait les hôtels et backpackers du centre ville, tous complets, nous nous rendons à Kings Cross, le quartier chaud qui accueille la plupart des voyageurs. On pose rapidement nos affaires et on retrouve Hélène (encore elle !) devant l’Opera House. Elle a pris l’avion à Melbourne dans la soirée pour nous retrouver ici ce week-end. On profite de l’ambiance exceptionnelle qu’il y a sur les quais avant d’aller se restaurer au … (si monsieur Crêche lit ça, ça va barder pour Remy) … McDo (aie !). La serveuse vietnamienne, bluffée par notre voyage, ou plus probablement par le charme ravageur de notre Rony, lui offre une réduction ! Nos cinq menus presque à moitié prix, du jamais vu ! On finit la soirée dans un bar à The Rock, près de Circular Quays, entonnant la désormais mythique ‘I’m riding my horse, in Australia’.

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Mardi 01 Mars 2005    voir l'album photos de l'Australie

de Sydney à Brunswick Heads

Nous voici pour trois jours dans la belle ville de Sydney, capitale économique et culturelle du pays. Elle est sans conteste l'une des plus belles villes portuaires au monde. Le centre avec les jardins botaniques, les Circular Quays et l'Opera House (pour ne citer qu'eux) sont au Sud du "Harbour". Au Nord Est et au Sud Est, se trouvent des zones résidentielles plus calmes, et les fameuses plages de Manly et Bondi. On attaque fort des le premier jour, en se baladant à pied vers le "Town Hall" et dans les rues commerçantes : Pitt, Georges et Macquarie Street. Nous avons le sentiment d'être moins étouffés que dans d'autres grandes villes que nous avons traversées auparavant. Ici les rues sont assez larges, la circulation n'est pas trop intense et la présence de la mer donne une sensation d'espace bien agréable.

Dimanche, nous traversons le jardin botanique qui regorge de plantes et d'arbres superbes où sont suspendues des chauves-souris taille "mammouth" ! Elles sont monstrueuses ces bébêtes, de véritables dinosaures ! Nous partons ensuite en expédition à Manly, toujours en compagnie d'Hélène. Après une courte croisière en bateau nous traversons ce quartier très jeune et très vivant. L'atmosphère y est détendue et on pique-nique au bord de la plage en regardant les surfeurs qui s'en donnent à coeur joie. On reste également en admiration devant un sculpteur sur sable qui exerce son art, c'est impressionnant. En fin d'après-midi, nous reprenons le bateau en sens inverse et après un dernier regard sur l'opéra, et les embrassades de rigueur, Hélène part en direction de l'aéroport accompagnée de Thomas. Sniff ! Ce fut une fois de plus un plaisir de l'avoir en notre compagnie pendant ce week-end, et nous lui souhaitons un excellent séjour à Melbourne (prononcez Melburne...).

Enfin lundi, après encore d'autres visites (Chinatown, Darling harbour, the rocks) nous nous rendons à Qantas pour faire quelques modifications sur nos billets d'avion. En effet nous avons décidé de ne pas aller au-delà du Belize en Amérique Centrale, comme vous avez pu le voir sur la newsletter. Certains pays comme le Guatemala et le Honduras ne semble pas être actuellement très "sur" et sont déconseillés sur le site du ministère des affaires étrangères. Ne voulant pas prendre de risques supplémentaire (à vélo on a déjà le risque de péter un câble ou de se prendre un bus, comme nous allons le voir par la suite...), nous préférons donc changer sensiblement notre itinéraire. Nous poursuivrons donc notre route au nord de Buenos Aires et longerons les côtes uruguayennes et brésiliennes jusqu'à Rio de Janeiro, en passant par Montevideo, Porto Alegre et Sao Paolo. A nous les papayes, le pain de sucre et le futchebol ! Le temps donc de changer nos billets, puis nous passons notre dernière soirée en compagnie d'anciens de notre promo à Bordeaux : Céline, Ludovic, Nick et Max, qui sont ici pour faire un troisième cycle (on leur a pourtant dit qu'à quatre personnes ils feraient mieux d'avoir 4 cycles, comme nous, mais bizarrement ça ne les intéresse pas...), et on se rappelle les bons souvenirs de nos années passées à l'EBP, et on reprend quelques vieux automatismes autours d'une pinte de bière. Ces trois journées seront passées bien vite, mais nous aurons laissées un souvenir excellent de cette ville qui vaut vraiment le détour.

On reprend la route mardi matin, après une courte nuit. Nous quittons sans regrets le plus bruyant des backpackers que nous ayons jamais eu : les marteaux piqueurs qui refont la route dans la journée et les basses de la discothèque juste en dessous qui font trembler les murs pendant la nuit ne nous ont laissé qu'une seule heure de sommeil quotidienne, entre 5 et 6 heure du matin ! On en a encore les oreilles qui bourdonnent... Nous jetons un dernier regard sur la ville, tandis que les pédaliers sont déjà en train de chauffer rouge sur la piste cyclable du pont principal, l'imposant Sydney Harbour Bridge : nous voila partis vers Brisbane... Les paysages sont tout de suite superbes, vallonnés, avec de petits ports charmants dans des avancées de mer en contrebas. Dans la journée Rémy pète un câble (de frein), le premier depuis le début du voyage. Au fil des kilomètres on se rapproche de la côte, dont on profite pleinement dès le lendemain : une pause "baignade" sur une plage magnifique, une centaine de kilomètres au nord de Sydney.

Après une seconde nuit dans les tentes nous roulons vers le nord dans la journée de jeudi, et en fin de matinée chute dans le peloton, et pas des moindres. Thomas tombe après qu'un bus qui était en train de le dépasser l'ait frôlé d'un peu trop près. Sa cascade est impressionnante, mais heureusement il y a plus de peur que de mal, et il s'en sort avec seulement quelques égratignures. Ce n'est pas le cas de son vélo, le "Penduick" qui est partiellement amoché. Sur les conseils du policier qui vient prendre la déposition, nous allons faire les radios de contrôle à l'hôpital (pour Thomas, pas pour le vélo). Rien à signaler, pas même un pansement à appliquer, le Charentais est costaud... Dany qui a été témoin de l'accident nous invite chez lui, c'est à deux pas. Cela nous permet de nous poser confortablement et de réfléchir à la marche à suivre. Nous sommes alors à 10 km de Newcastle, et il nous faudra certainement rester dans cette ville jusqu'à lundi le temps de faire réparer le vélo. Dans notre malheur la chance nous sourit car Dany, dont la gentillesse et l'accueil sont excellents, nous fait rencontrer Gary, de Newcastle, qui nous propose de venir passer le week-end chez lui : "Il y a de la place pour tous" nous dit-il. Le soir même nous chargeons les vélos dans les imposants pick-up, vroum, direction la grande maison de Gary. Il travaille à son compte dans l'immobilier, a sept voitures, est très sympa et semble avoir du temps à passer avec nous... que demande le peuple !

Vendredi nous allons à la première heure au magasin de cycle de Maurice Mathe, un français/néo-zélandais/australien, qui aura réparé le vélo lundi. Nous avons donc trois jours devant nous. On ne perd pas de temps en allant visiter les maisons que "Gary le millionnaire" construit, puis en allant faire un tour à la mer. La plage de Newcastle est superbe et on y découvre un nouvel animal, le Bluebottle. C'est une sorte de méduse qui n'est présente que peu de temps chaque année sur les plages, et qui a la particularité d'être très piquante. Rony et Rémy en font les frais et serrent des dents pendant quelques heures après la baignade. La soirée sera similaire à celle du samedi et du dimanche. Gary invite ses amis à faire la fête chez lui : c'est tous les soirs barbecue, bières fraîches et musique. C'est très sympa, mais presque un peu trop pour nous... Au programme de nos journées : 4x4 sur la plage, dans les dunes, avec Gary, réparation et récupération du vélo de Tom, baignade, changement de pneus pour presque tout le monde, foot avec les amis de Gary et barbecue matin midi et soir... (c'est apparemment l'activité favorite des Australiens). Ce séjour exceptionnel nous permet de bien recharger les batteries, mais cela ne suffira pas pour rattraper le retard perdu sur notre planning. Nous prendrons donc le bus de Newcastle jusqu'à Grafton, à quelques 350 kilomètres au nord.

Nous arrivons en pleine nuit à la station de bus de Grafton. L'endroit est propre et désert, et on y installe les matelas pour y finir la nuit. Notre prochaine destination est Alstonville où se trouve des amis de Rémy, à quelques 150 km de là. Nous attrapons quelques coups de soleil lors de la première journée. On s'arrête finalement en pleine campagne, dans une aire de repos au bord de la route, en pleine forêt. Ah, le calme de la nature... Euh, en fait pas tant que ça... Car il y a beaucoup de bruits étranges, d'animaux, d'araignées et de bêtes bizarres. Et pour couronner le tout, les camions de 40 tonnes passent en trombe à quelques mètres de la tente, toute la nuit. On a connu mieux. A chaque fois qu'ils rétrogradent, on a l'impression de revivre le big-bang... Au réveil un goana vient nous tenir compagnie. C'est un iguane d'environ un mètre de long, la bestiole est impressionnante ! Le soleil est toujours aussi présent et on roule bien jusqu'à la maison de Stuart et Anne, des amis de Rémy, même si les 16 derniers kilomètres de la journée sont une montée ininterrompue à 10% !

Nous nous faisons accueillir avec le sourire, des boissons fraîches et des noix de macadamia typiques de la région. Et bien sur, dans la soirée, on a droit au barbecue, (c'est un véritable rituel ici !), en compagnie de Kevin (le frère d'Anne) et Marilyne. On discute comme toujours de notre voyage et on ne refuse pas la proposition de Stuart de nous emmener visiter les alentours pendant les deux jours qui suivent. La fille et le beau frère de Stuart et Anne, chez qui Rémy a vécu lors de son séjour en Australie en 2000, lui proposent de venir le chercher en voiture pour passer les voir à Moree, à quelques centaines de kilomètres à l'intérieur des terres. Nous nous séparerons donc pendant deux jours.

Ronan, Thomas et Nicolas visitent les merveilles du coin : les superbes chutes d'eau au milieu de la forêt semi tropicale "Protestor Falls", la ville de Nimbin, sorte de mini Amsterdam où les herbes en tout genre semblent légales tellement les vendeurs sont nombreux. Les habitants sont à 95% des hippies et ça se voit... Ils y découvrent également les champs de noix de Macadamia, originaires d'ici. Puis dans la journée de vendredi, ils vont à Byron Bay, dont le phare bien connu est le point le plus à l'est de toute l'Australie. La baie est immense, splendide, et ils ont la chance d'y voir des dauphins et une raie. C'est magique ! Après une baignade et un volley à Watergos beach, une plage de sable fin et clair juste en bas du phare, ils se rendent à Lismore pour assister à un feu d'artifice et rentrent enfin préparer leurs affaires pour la journée du lendemain.

Pendant ce temps, Rémy a pris la route avec Matthew. Il faut traverser en voiture la chaîne de montagne que nous longeons depuis notre départ de Melbourne, la "great dividing range", pour tomber sur les plaines arides de l'intérieur des terres. 5 heures de route au total ! Il faut en vouloir, mais cela semble normal pour les Australiens de faire beaucoup de kilomètres. Ils comptent d’ailleurs toujours les distances en temps de route ici et non en kilomètres. Une fois arrivé la bas, et les retrouvailles faites avec ses anciens "parents d'accueil" qui n'ont que 25 et 27 ans, Rémy part avec Matthew visiter une ferme de coton dans la journée du vendredi. Le fermier, Greg Amilton, les emmène voir les 1200 hectares de champs et l'ingénieux système d'irrigation qu'il a mis au point. Ce monsieur ne consomme pas moins de 3 millions de mètres cubes d'eau par an, donc il vaut mieux bien savoir comment les utiliser ! Sa réserve d'eau qu'il a construite lui même est un étang de 150 hectares et de deux mètres cinquante de profondeur en moyenne ! Ici tout est démesuré... En fin de journée après avoir aidé Greg à irriguer un champs d'une cinquantaine d'hectares (en remplissant un canal depuis le réservoir et en activant une centaine de syphon se déversant dans les allées de plants de coton), ils partent observer les kangourous dans le bush, et Rémy déguste sur les conseils de Greg une fleur de cactus. Mais attention aux épines, parce que sur la langue, c'est pas très agréable !

Le lendemain, ils reprennent la route pour rejoindre Thomas, Ronan et Nico qui ont roulés depuis Alstonville jusqu'à Brunswick Heads, en crevant 3 fois au passage, et en affrontant le vent de face pendant une bonne partie de la journée. Les retrouvailles se passent de nuit, sur un coin d'herbe au bord de la plage où les tentes sont plantées, autours d'un repas et de quelques airs de guitare. Matthew offre sa guitare à Thomas pour remplacer celle qu'il a cassé pendant l'accident et nous apprend à jouer l'hymne non-officiel de l'Australie : "Walzing Mathilda" (Valse Mathilde). Tout le monde s'endort dans les tentes (sauf Thomas et Ronan qui dorment à la belle étoile sur la plage), rêvant déjà des paysages à venir pour les jours qui suivent : la gold coast et surfers paradise...

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Lundi 07 Mars 2005    voir l'album photos de l'Australie

Au revoir l'Australie, bonjour la Nouvelle-Zélande

Réveil sur la plage pour Ronan et Tom, rejoints par leurs deux compères pour un petit bain matinal, avec les surfers. Voila un début de journée bien agréable... Matthew est parti tôt ce matin pour faire une compétition de golf. Nous chargeons les ânes, puis partons vers le Nord, poussés par le vent. Nous déboulons à plus de 25 de moyenne, avec une échappée composée de Ronan et Nico, et le peloton qui suit (peloton qui, vous l'aurez compris, est formé par Rémy et Tom, ce n'est donc pas la peine que je précise...). Et comme une bonne journée est une journée avec au moins une crevaison, celle ci arrive à Tom, après 38 bornes. Heureusement, Rémy a tout le matos pour réparer, mais Tom se rend compte que son porte bagage ne tient plus que sur une vis, l'autre étant cassé sûrement lors de l'accident...ça tiendra, mais il faudra réparer à Brisbane. Alors vous vous dîtes certainement que l'échappée a dû s'échapper encore plus...et bien pas du tout, puisque la surprise a été de les voir sur le bord de la route, à 200 mètres de l'endroit où Rémy et Tom ont changé la roue (ils s’étaient arrêtés pour les attendre)...nous repartons ensuite tous les 4, mangeons devant un Woolworth (supermarché), avant de reprendre la route pour une petite heure. Nous nous arrêtons alors sur la plage de Coolangatta, avec du sable fin et des vagues superbes. Une bonne pause plage, avec en vue les buildings de Surfers Paradise. Après une petite douche pour se rincer du sel, nous rejoignons cette ville très résidentielle et touristique, évidement remplie de surf shops, de cafés et de restos. L'ambiance est plutôt cool, tongues et shorts longs sont de rigueur...oui nous faisons un peu tâche avec nos cyclistes moulants...nous passons le centre ville en continuant le front de mer, et nous arrêtons entre deux immeubles qui bordent la plage, une nouvelle nuit dans les tentes pour Nico et Rémy, à la belle étoile pour les deux autres, bercés par le chant des mouettes, le bruit des vagues et l'appel des sirènes...nous sommes réveillés le lendemain matin par un magnifique lever de soleil, de quoi mettre de bonne humeur. Et rebelote un petit bain matinal, un petit déj’ et en selle ! La route semble toute droite vers Brisbane, et pourtant, quelle dure journée de vélo. On commence avec une petite crevaison, pour les stats, encore Tom...puis la bonne nouvelle, nous ne pouvons prendre la motorway, directe vers Brisbane, mais devons emprunter les petites route parallèles, souvent mal indiquées. Alors on se perd un peu, on se rallonge, on perd du temps, le tout sous un soleil de plomb. Pour mettre un peu plus de piments, Ronan crève à 20 km de l'arrivée. Puis enfin...Brisbane. La fin de notre étape australienne. Nous traversons Brisbane river sur un pont cyclopiéton, découvrons ses buildings, traversons le botanic garden, saluons la police à cheval, descendons Queen's street la fameuse rue piétonne, puis déposons nos affaires au Palace backpackers...pfff ça fait du bien! Au lieu des 70 km prévus, nous en avons fait 105...! Séance biafine, ça chauffe pour tout le monde.

Alors pour nous récompenser de nos efforts de la journée, nous avons fêté la fin de l'Australie au Down Under, le bar juste en dessous du backpackers, où se retrouvent beaucoup de bourlingueurs. Nous avons vidé quelques pintes, dans une très bonne ambiance! Nous vous avons fait également honneur sur la piste de danse, puisque Rony a gagné le concours de danse country et a battu les locaux sur leur terrain, mémorable! Le réveil est un peu dur le lendemain, c'est sur, mais nous nous levons pour retrouver Kevin, le frère d'Anne, et Marilyn, que nous avons croisé par hasard la veille. Seulement nous n'avons pas remis nos montres à l'heure, puisqu'il y a une heure de décalage en arrivant à Brisbane, et nous nous levons une heure trop tôt. Bref nous prenons un café avec eux, puis partons visiter la ville. Nous nous dirigeons alors vers Brisbane beach, une piscine géante dans le parc de l'Expo Universelle, au bord du fleuve. C’est un coin très sympas, très vert, et avec des barbecues! Nous y faisons cuire notre viande avant de nous baigner. Nous allons ensuite visiter la galerie d'art, fort intéressante : c'est l'occasion pour Rémy et Tom de faire une petite sieste dans les fauteuils d'une exposition. Nous rentrons ensuite au backpackers, où chacun s'endort tour à tour, habillé sur son lit, extenué par les quelques 3h de sommeil de la nuit passée...

Pour notre dernier jour à Brisbane, chacun vaque à ses occupations. Nous descendons nos affaires dans la luggage room, puis Rémy s'occupe d'une mise jour, Ronan et Nico partent visiter le Brisbane museum, et Tom fait quelques kilomètres en rab pour chercher des pièces de rechange pour son vélo. Nous passons ensuite l'après-midi en ville, ou sur internet, et prenons le train pour l'aéroport vers 19h. Bien que notre départ soit prévu à l'aéroport domestique, nous descendons à l'international airport, qui lui reste ouvert toute la nuit ! Nous nous installons sur des canapés, et étalons notre bazar. Le lendemain, nous regardons un bon match de ligue des champions, un peu de foot ça fait du bien, et prenons le train pour l'autre aéroport. Qantas nous oblige cette fois ci à démonter nos vélo pour que rien ne dépasse de la boite, c'est un peu contraignant. Un premier vol jusqu'à Sydney avec un peu de retard, et nous arrivons juste à temps pour notre vol vers Auckland (3h de vol). Arrivée à minuit, nous remontons nos bécanes, passons les douanes, c'est toujours un peu long mais tout se passe bien, puis nous montons au 2eme étage de l'aéroport d'Auckland pour y passer la nuit. Nous n'avons jamais été aussi loin de la France, nous voici chez les Kiwis !

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