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Le tour du monde à vélo de Thomas, Ronan, Rémy et Nicolas! :::Septembre 2004 - Juin 2005 :::14 000 km


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Surface : 748 800 km²
Nombre d’habitants : 15 500 000
Capitale : Santiago
Langue : espagnol, castillan, rapanui, aymara
Monnaie : peso chilien
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Samedi 16 Avril 2005    voir l'album photos du Chili

de Santiago à la frontière argentine

Après 3 puis 9 heures d’avion de nuit, nous arrivons finalement à 6h du matin à Santiago. 1 heure de décalage horaire seulement, mais c’est plutôt l’enchaînement des avions qui nous a fatigué. Enfin, nous sommes trop occupés à remonter les vélos comme d’habitude, au milieu des tapis roulants pour sentir la fatigue! D’ailleurs, c’est une première, le pneu arrière de Ronan a crevé durant le vol…

Le ciel est dégagé et une belle journée semble s’annoncer. La fraîcheur matinale est revigorante et nous oblige à ressortir les cache-cous et autre polaires, qui nous accompagnent tout le long des 21 Kms qui nous séparent du centre ville. Nous roulons sur du plat, mais tout autour de nous se dressent collines et montagnes enneigées: Santiago se trouve un peu comme Mexico dans une cuvette, et souffre de même de la pollution stagnant au-dessus de la ville en l’absence de vent. Nous prenons l’autoroute, interdite aux vélos, mais au vu des grands sourires des caissières du péage, cela n’a pas l’air d’être un problème ici ! Ensuite, le trafic dense nous oblige à rester éveillés et attentifs. Nous faisons un arrêt à la Estacion Central, à l’ouest du centre historique, afin d’appeler Anne qui a la gentillesse de nous accueillir. Anne est une amie de Ronan, et étudie à Santiago pendant un an. Elle est en collocation avec deux autres français : Anne Lise et Jean. A notre arrivée, nous partons faire un petit tour dans le centre : la Plaza de Armas, où se trouvent la cathédrale de Santiago, la poste, le musée historique national, et la statue du fondateur de la ville en 1541: Pedro De Valdivia (et oui, un peu d’histoire ça ne fait pas de mal); c’est le point central de la ville où se croisent les deux grandes rues piétonnes : paseo Ahumada et Huerfanos. Rejoints par Anne, nous traversons la rivière Mapocho, le marche La Vega (fruits, légumes, viandes et babioles en tous genres) pour finalement arriver au cerrio San Christobal : une colline en haut de laquelle on a un point de vue impressionnant sur la ville de Santiago. Pendant notre séjour nous nous baladons dans les autres quartiers de Bellavista avec tous ses bars au Nord-est du centre, et le barrio Brasil a l’ouest.

Nous prenons également le temps de partir visiter Valparaiso une journée durant. Nous nous y rendons en bus, 1h30 de trajet et 1550 pesos (2 euros) chacun. Valparaiso est un port bien connu des marins puisqu’il était le premier havre pour les cap-horniers se rendant sur la cote ouest des Etats Unis. Apres la construction du canal de Panama, la ville perdit logiquement de sa prospérité passée. Aujourd’hui, le port reprend des couleurs et l’activité économique offre de nouvelles perspectives à la ville. Valparaiso est un port de 300 000 habitants, construit autour d’une baie constituant un port naturel parfait, avec d’innombrables maisons colorées à flanc de collines qui se jettent dans la mer (c‘est une image bien sur). Nous partons de la gare de bus où nous sommes arrivés pour nous rendre à l’extrémité sud de la ville. Nous passons la plaza Sotomayor et arrivons au marché central où nous déjeunons une soupe de mariscos (fruits de mer) et du poisson frit fraîchement pêché. Puis nous allons nous balader dans le dédale de rues des cerros (les collines), pleines de surprises. Des belvédères clairsemés ça et là offrent des points de vue magnifiques sur la baie. Puis nous nous rendons à la maison musée du célèbre poète et homme politique chilien Pablo Neruda. Maison unique à l’image de son maître, avec une vue extraordinaire sur la baie. Nous garderons un excellent souvenir de cette ville charmante et colorée.

Nous restons ensuite 3 jours de plus à Santiago, à faire la fête, à visiter le musée précolombien, à fêter les 23 ans de Nico... Un programme bien chargé ! Nous allons aussi voir un match de foot au stade Nacional, la U de Chile contre Colocolo, une chaude ambiance dans les tribunes comme sur le terrain : des fumigènes, de sièges arrachés puis jetés sur le terrain, 5 cartons rouges, et une bagarre générale après l´égalisation de Colocolo, entre joueurs, remplaçants, arbitres, entraîneurs...bref, un grand moment de football, ça nous change des monotones Bordeaux-Lens ! Aussi, ces quelques jours nous permettent de préparer notre départ pour les Andes.

Nous quittons donc Santiago le 11 avril au matin, direction les monts enneigés que nous apercevons au loin. Nous nous enfonçons progressivement dans la montagne, ça grimpe gentiment, juste une bonne cote à signaler, une sorte d´échauffement avant les prochains jours ! En haut de cette côte nous sommes stoppés par la DDE chilienne, qui se charge de notre transfert de l´autre cote d’un long tunnel ! S´en suit une longue descente agréable en bas de laquelle nous plantons les tentes, dans un champ. Alors, à la tête du fermier, nous avons bien compris que « plantar la tenta » ne voulait pas dire grand chose (il faut dire: "armar la carpa")... Nous sommes au pied des montagnes, les couleurs sont magnifiques, nous avons besoin de repos parce que demain... les Andes.

Réveil matinal dans la fraîcheur montagnarde, ça faisait longtemps que nous n´avions pas eu froid. Nous rejoignons le village de Los Andes (on est bien sur la bonne route..) afin de faire les provisions nécessaires, en nourriture et en eau, pour plusieurs jours d´autonomie. Puis nous faisons route plein Est, droit sur les montagnes. Nous croisons alors ce panneau si évocateur : attention, ça grimpe sur 50 bornes ! Nous nous enfonçons donc dans la vallée, et nous montons sans nous en rendre trop compte, progressivement, poussés par le vent qui s´engouffre également. Notre première journée d´ascension se termine au 50ème km, à 1600 m d´altitude. Nous plantons les tentes dans le jardin d´un hôtel-restaurant, en compagnie de 2 chevaux, que Rony et Tom montent tel des cow-boys ! Mais alors que nous prenons le thé dans la salle et que nous posons un questionnaire au maître d´hôtel, un cheval vient grignoter notre pain, déchirant par la même occasion notre tente ! Aussi, nous sommes très vite rassurés par les propos de Nico, qui a pris l´option couture en 3ème, en technologie...ouf ! Alors voilà, atelier couture pour le reste de la soirée, Nico et Rony s´occupent de la moustiquaire, Remy et Tom du coin de la tente. Dans la même soirée, Tom manque de se faire très mal en tombant dans un trou qu´il n´avait évidement pas vu... Il est temps de se coucher, en priant pour que les chevaux restent sages !

Mercredi 13 avril, réveil magnifique au milieu des montagnes, pour une journée qui s´annonce difficile. Derniers préparatifs avant l´ascension finale, nous mettons les pneus neiges, installons les grappins et autres mousquetons, parés à affronter la haute montagne ! Et c´est parti, nous rentrons vite dans le vif du sujet, ça monte dur. Deux styles s´imposent, la position assise, classique, et la danseuse, plus esthétique (à voir dans le premier style: Tom, Ronan et Nico, Rémy est adepte du second). Durant les premières heures, nous remontons toujours cette rivière en contrebas, à une moyenne de 10km/h, dans un décor splendide, avant de découvrir sur le flanc gauche de la montagne une route en lacet qui monte, qui monte, qui monte...ce ne sont pas les fameux 24 virages de l´Alpe d´Huez, mais les 31 virages des Andes ! Voila la grosse difficulté ! Une ascension entre 6 et 9km/h, qui brûle les cuisses. Alors ce n´est pas tout le temps très éprouvant, parfois la pente est plus douce, mais quand ça grimpe sévère, chaque coup de pédale est un effort intense. Heureusement, Eole est avec nous aujourd´hui, ce vent que nous avons tant maudit semble venir nous chuchoter a l´oreille « allez courage ! » (poésie, quand tu nous tiens), en nous poussant légèrement dans le dos. Puis nous sommes encouragés par les nombreux camions que nous croisons. Nous faisons une pause déjeuné dans le froid, puis reprenons la grimpette pour les derniers lacets. Nous arrivons enfin à Portillo, station de ski à 2600m, avec un hôtel et un superbe lac, puis montons jusqu´au poste de douane, où c´est un peu le bazar. Après un contrôle de la police internationale, il nous reste 5km à faire pour arriver jusqu´au tunnel, synonyme de sommet pour nous ! Ce sont alors les 5km les plus durs, les derniers...enfin nous arrivons à l´entrée du tunnel, à 3187m d´altitude, alors que quelques flocons de neiges se mettent à tomber, il est 17h! Quelle joie et quelle satisfaction d´être en haut... Enfin pas trop longtemps tout de même parce qu´il fait froid ! Nous passons le tunnel dans une camionnette, puis descendons jusqu´au petit village fantôme quelques centaines de mètres plus bas. Nous nous posons dans un hôtel qui tombe à pic, et apprécions le bon chocolat chaud, la bonne douche, la bonne soupe chaude, le bon thé chaud...enfin bref, après une telle journée (33km au compteur) ça fait vraiment du bien de se poser. La frontière est 10 km plus bas, nous la passerons demain.

Voila, les Andes, c´est fait...fallait pas en faire toute une montagne !

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